Les exoplanètes

par Eric Josselin last modified 2015 Jun 11 21:12

Groupe de Recherche en Astronomie et Astrophysique du Languedoc, Université Montpellier II

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" If we are alone in the Universe, then it is an awful waste of space ".

Cette phrase de Carl Sagan, astrophysicien célèbre entre autres pour sa quête d'une éventuelle intelligence extraterrestre, résume assez bien une idée ancienne, mais qui a longtemps manqué d'arguments scientifiques. L'hypothèse selon laquelle il pourrait exister une infinité de mondes, semblables ou non au nôtre, avait déjà été mentionnée par Epicure (341-270 av. J.-C.). Mais cette idée étant en contradiction avec la physique d'Aristote, elle est longtemps restée minoritaire, voire condamnée. Il faut attendre la fin du XVIIe siècle pour que la première tentative de détection d'une planète extrasolaire soit menée (C. Huygens, 1698) ... et la fin du XXe siècle pour que cette quête porte ses fruits !

51 Pégase b

En août 1995, Michel Mayor et Didier Queloz , de l'Observatoire de Genève, annoncent la première découverte d'un planète extrasolaire, autour de l'étoile 51 Pégase, par la méthode de variation de la vitesse exposée ci-dessus. Les observations ont été réalisées avec le spectrographe ELODIE, monté sur le télescope de 193cm de l'Observatoire de Haute Provence. Cette découverte fait sensation, non seulement par sa nature, mais aussi par les caractéristiques de la planète. Elle a une masse de 0,45 fois la masse de Jupiter (au moins) mais sa distance à l'étoile n'est que de 0,05 u.a. (1 unité astronomique = distance Terre - Soleil ; Jupiter est à environ 5 u.a. du Soleil). Or, les théories de formation du Système Solaire nous avaient appris que les planètes géantes ne pouvaient se former que " loin " des étoiles !
Du coup, certains n'ont pas hésité à contester cette découverte, attribuant les variations de vitesses à des mouvements dans l'atmosphère de l'étoile. Mais la régularité de ces variations, et surtout la découverte depuis d'autres systèmes, ont mis fin à cette polémique.

Conclusion provisoire : le futur de la recherche

La prochaine étape dans notre connaissance des planètes extrasolaires et de l'exobiologie sera la possibilité de détecter des planètes telluriques. Plusieurs missions futures devraient le permettre. Le satellite COROT (CNES), dont le lancement est prévu en 2007, observera entre autres des transits planétaires avec une précision jusque-là inégalée. Le satellite GAIA (ESA) sera un satellite astrométrique et vélocimétrique de très grande précision et devrait être lancé en 2010. Le James Webb Space Telescope, successeur du Hubble Space Telescope, aura un miroir de 6,5 m et observera dans l'infrarouge. Au sol, des instruments dédiés à la recherche de planètes telluriques sont envisagés sur les VLT de l'Observatoire Européen Austral.

L'avenir est donc riche de promesses !

 

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